L'individu qui possède une expérience dans un domaine a déjà agi avec succès pour tout ce qui touche à ce domaine. Il maîtrise son action et, éprouve le sentiment de bien-être pendant l'action, et au départ il a le sentiment que son action se déroulera de telle façon qu'il obtienne le résultat désiré. Il a confiance en lui et il commence à agir.

L'individu qui ne maîtrise pas son action, éprouve un mal-être pendant l'action, et au départ il a le sentiment que son action ne se déroulera pas de telle façon qu'il obtienne le résultat désiré. Il n'a pas confiance en lui et il hésite à commencer à agir ou il n'agit pas.

Pour le premier individu tout est simple et il répondra au second individu qui lui demande conseil par "il n'y a qu'à ...".

Si un individu est en état de mal-être et qu'il désire changer, il peut par le raisonnement logique définir une procédure qui représente une suite d'actions possibles pour obtenir le résultat désiré. Mais comme il est en état de mal-être, au départ il a le sentiment que son action ne se déroulera pas de telle façon qu'il obtienne le résultat désiré. En comparant son action future à l'action désirée qu'il a défini par le raisonnement, il attribue une valeur faible à son action future ce qui l'empêche d'agir.

- 1   Au lit, tous les matins au réveil et tous les soirs au coucher,

- 2   les yeux fermés, sans chercher à fixer votre attention sur ce que vous dites,

- 3   répétez une vingtaine de fois,

- 4   à haute voix, de façon à entendre vos propres paroles, sur le ton du bourdonnement si possible et bien lentement, comme si   l'on répon- dait à des litanies,

- 5   la phrase suivante "Tous les jours, à tous les points de vue, je vais de mieux en mieux",

- 6   en vous aidant pour compter d'une ficelle munie d'une vingtaine de noeuds ou d'un chapelet.

La méthode Coué n'est pas une méthode magique. Une méthode est dite magique si, lorsqu'un résultat n'est pas obtenu après l'avoir pratiquée, l'échec est toujours et uniquement expliqué par le non respect de la procédure de la méthode. La méthode Coué prétend rendre quelque chose possible, uniquement possible et pas certain. Comme le raisonnement logique prétend énoncer un fait possible ou impossible. Cela peut sembler ridicule de faire des incantations en manipulant un chapelet, mais avant de conclure analysons ce qui se passe si nous respectons la méthode à la lettre.

Les points 1 et 2 correspondent à l'état theta du cerveau et cet état favorise les associations d'objets mentaux.

Le point 3 favorise l'apprentissage en favorisant la création d'objets mentaux par la formation de connexions entre neurones.

Le point 4 utilise la propriété qu'ont certains sons de relaxer. Cette façon de procéder a le même effet que le chant thibétain, la prière, une mère qui parle à son enfant pour l'endormir, le chat qui ronronne, un son qui a la caractéristique d'un bruit rose tel le bruit d'une cascade. Dans cet état de relaxation l'individu n'est troublé par aucun incident, il n'attribue aucune valeur.

Le point 6 permet de se concentrer uniquement sur la phrase dite sans être distrait par le nombre de répétitions.

Le point 5 est le seul incident si tous les autres points sont respectés. La phrase entendue suggère des objets mentaux et une valeur.

"A tous les points de vue" est une phrase universelle, pour chaque individu elle a un sens, et ce sens est différent car les cartes mentales des individus sont différentes. Pour chaque individu, "à tous les points de vue" correspond à des objets mentaux qui peuvent être l'action désirée et des actions futures qui à ce stade sont dans l'inconscient.

"Tous les jours, je vais de mieux en mieux", exprime que le sentiment de bien-être augmente dans le temps. Ce sentiment correspond à la valeur attribuée au bon fonctionnement du corps et du cerveau, au bon contrôle de l'action, à la maîtrise de soi. Le fait d'attribuer régulièrement une valeur importante en comparant une action future à l'action désirée valorise l'action future et crée un sentiment de confiance, de la même façon que lors de l'éducation, le fait d'attribuer régulièrement une valeur faible en comparant une action passée à l'action désirée dévalorisait l'action passée et créait un sentiment de méfiance.