Principe de simulation de l'action et de l'effort

Nous supposerons qu'un individu dispose d'une certaine énergie maximum et qu'il peut dépenser cette énergie suivant une courbe d'inhibition. Cet individu pourra varier la puissance qu'il consacre à son action en fonction des valeurs. Cet individu attribuera des valeurs que nous représenterons par des grandeurs. En faisant varier tous ces paramètres, nous désirons connaître l'évolution de son action pendant une durée de 14 heures.

Supposons un individu qui dispose d'une énergie de 400 watt*heures par journée. S'il a dépensé toute son énergie son action s'arrête par épuisement. Mais le processus d'inhibition a pour effet qu'à partir d'une certaine quantité d'énergie dépensée, la réponse diminue. En même temps une impression désagréable apparaît, impression qui peut ne pas être ressentie consciemment. S'il y a une impression, il y a attribution de valeur, il y a comparaison entre deux objets mentaux que nous appellerons physiologiques. Nous pouvons définir le comportement énergétique de cet individu par une valeur qui est fonction de l'énergie totale dépensée. Cette valeur est représentée par une grandeur égale ou inférieure à 1, grandeur qui correspond à une impression neutre ou désagréable. Nous supposerons que le processus d'inhibition de cet individu commence si l'énergie dépensée est supérieure à 150 watts. Il reste à définir comment cette valeur diminue en fonction de l'énergie dépensée. Nous supposerons que cette diminution suit une loi exponentielle, c'est à dire que chaque fois que l'énergie dépensée augmente d'une même quantité, la valeur diminue de moitié.

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valeur d'inhibition

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valeur d'inhibition

Ce type de loi est souvent rencontré et donne une allure plausible à la relation, mais le choix de cette loi ne correspond à aucune mesure réalisée par expérimentation. Il n'est pas possible de mesurer une valeur puisqu'elle est personnelle, nous utilisons une grandeur pour permettre la simulation.

En état de déprime cette courbe serait décalée vers la gauche et la valeur commencerait à diminuer à partir d'une énergie totale dépensée plus faible. En cas de dépression la valeur initiale serait inférieure à 1.

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valeur d'inhibition en cas de déprime

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valeur d'inhibition en cas de dépression

L'individu dispose donc d'une certaine quantité d'énergie exprimée en watt*heures, énergie qu'il peut dépenser au cours du temps pour réaliser une action. Mais de quelle façon utilise-t-il cette énergie pour agir? Il l'utilise sous forme de puissance, c'est à dire que pour agir il dépense une plus ou moins grande quantité d'énergie par unité de temps. Si par exemple il dispose d'une énergie de 100 watt*heures, il peut utiliser une puissance de 100 watts pendant 1 heure, ou une puissance de 10 watts pendant 10 heures. L'action s'exprime en watts comme la puissance, le travail accompli s'exprime en watt*heures comme l'énergie dépensée.

L'action est déclenchée par l'attibution d'une valeur. L'attribution de valeur déclenche l'utilisation de puissance. Nous pensons que la relation entre la puissance et la valeur est logarithmique. Que la valeur soit grande, supérieure à 1, ou faible, inférieure à 1, il y a action. C'est seulement au cas où la valeur est égale à 1 qu'il n'y a pas d'action. Nous pouvons écrire puissance W = ABS(K * LOG2 (V)), le terme ABS signifiant que nous considérons la valeur absolue car le signe de la puissance est toujours positif.

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représentation de la puissance de l'action en fonction de la valeur pour K=6

K est un facteur qui définit la puissance utilisée par unité de valeur. K est un facteur propre à chaque individu, K est plus élevé pour les individus de type A que pour les individus de type B. Nous pensons que l'individu peut contrôler ce facteur K en prenant conscience de ce facteur et en apprenant à gérer son temps.

L'action est déclenchée par l'attribution d'une valeur. Cette valeur est la combinaison de différentes valeurs, V = Vu * Ve * Vi.

Vu est la valeur utile, c'est la motivation qui nous pousse à agir pour obtenir un résultat. Vu est la valeur qui déclenche une action, et Vu peut être plus grand que 1 ou plus petit que 1. Pour simplifier la simulation nous supposons que l'action intérieure provoquée par Vu est négligeable, et dans la simulation nous considérons cette action intérieure comme nulle

Ve est la valeur attribuée à l'environnement et Ve est égal ou inférieur à 1. C'est la valeur que vous attribuez à tout incident extérieur qui crée une impression désagréable, par exemple le bruit, le fait d'être mal assis. Ve provoque uniquement une action intérieure.

Vi est la valeur d'inhibition, fonction de l'énergie totale dépensée. Connaissant K, Vu et Ve, nous pouvons calculer Vi à partir de la courbe d'inhibition. La valeur Vu provoque une dépense d'énergie en fonction du temps qui est égale à Eu = ABS(K*LOG2 Vu)*t. De même la valeur Ve provoque une dépense d'énergie en fonction du temps égale à Ee = ABS(K*LOG2 Ve)*t. L'énergie totale dépensée est égale à E = Eu + Ee, ce qui nous permet de calculer Vi à partir de la courbe d'inhibition.

Considérons le cas où Vu > 1.La valeur combinée, V = Vu*Ve*Vi, déclenche l'action. Au fur et à mesure que l'action se déroule dans le temps, après avoir passé le seuil d'inhibition la valeur V décroît. Lorsque V = 1 l'action devrait s'arrêter. Mais si le résultat n'est pas obtenu à ce moment, l'individu se trouve devant un choix. Le choix entre s'arrêter et subir une punition, ou continuer pour éviter la punition.

Il faut donc considérer une valeur supplémentaire Vp, qui est la valeur que l'individu attribue à la punition qu'il subirait en cas d'échec. L'individu choisit l'impression la moins désagréable, il s'arrètera lorsque V < Vp. Dans l'exemple représenté par le diagramme suivant , la valeur a une grandeur de 25 pendant les 4 premières heures. Ensuite elle diminue à cause de l'inhibition, l'individu arrêtera son action après 12h30 parce que la valeur de l'action est inférieure à la valeur 0,3 de la punition.

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évolution de la valeur V

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action motivée, provoquée par la valeur V

Nous pouvons calculer la grandeur de l'action motivée, celle provoquée par la valeur V = Vu*Ve*Vi en tenant compte que cette action sera nulle lorsque la valeur V sera inférieure à 1.

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effort pour maintenir le niveau de l'action

Par contre tant que la valeur V reste inférieure à la valeur Vp de la punition, l'individu utilise de la puissance pour maintenir le niveau de son action. Il fait un effort qui se calcule à partir de la valeur Vi. Il est évident qu'il ne peut utiliser de la puissance que tant qu'il lui reste de l'énergie.

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action extérieure

L'action extérieure, celle qui permet d'obtenir le résultat, est la somme de l'action motivée et de l'effort pour ne pas avoir de punition.

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tension dûe à l'environnement

L'environnement peut ne pas être idéal, par exemple il peut y avoir du bruit. Ce bruit provoque une impression désagréable, l'attribution d'une valeur à ce bruit déclenche une action de fuite. Mais l'action extérieure de fuite ne se réalise pas, seule l'action intérieure existe et s'exprime par une tension qui se calcule à partir de Ve. De même à partir du moment où l'individu considère la punition, la valeur Vp crée une tension.

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effort total

Nous pouvons calculer l'effort total qui est la somme de l'effort dû à l'inhibition et des tensions créées par l'environnement et la punition. Nous pouvons calculer l'action totale qui est la somme de l'action motivée, de l'effort et des tensions. Nous pouvons calculer l'énergie dépensée pour l'action motivée, et l'énergie dépensée pour les efforts.

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action totale

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énergie dépensée

Considérons à présent le cas où Vu <1. La condition de l'action est V = Vu*Ve*Vi > Vp. Si Ve = 1 et si Vi = 1, la condition de l'action est Vu > Vp. Si la motivation pour agir est faible, si l'impression est désagréable, l'action ne se réalisera que si l'impression créée par la punition est encore plus désagréable. La valeur Vp de la punition crée une tension à partir du moment où un choix est fait lorsque la valeur V est inférieure à 1 et reste supérieure à la valeur Vp. Au cas où Vu < 1, nous avons toujours V < 1 et la valeur Vp crée une tension immédiatement au début de l'action.

Dans le cas de la réflexion, Vu est la valeur attribuée au problème à solutionner, cette valeur Vu est inférieure à 1, car un problème à solutionner crée toujours une impression désagréable. Mais pour qu'il y ait réflexion, il faut qu'il existe une valeur Vp qui crée une impression encore plus désagréable. En d'autres termes il faut que la valeur attribuée à la réflexion sur un problème soit supérieure à la valeur attribuée aux conséquences de ne pas trouver de solution au problème.

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effort de réflexion

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énergie dépensée lors de réflexion

Nous pouvons maintenant simuler pour différentes valeurs de Vu, Ve, Vp et K les grandeurs des actions, des efforts et des tensions, et analyser l'influence de ces facteurs.

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