La situation désirée est l'objet mental de référence qui est comparé à la situation actuelle, cette situation peut être un percept, une image ou un concept.

L'incident, la comparaison de la situation actuelle à la situation désirée, est une attribution de valeur qui crée une émotion. Cette émotion peut produire une impression agréable ou désagréable, avoir une valeur réelle, potentielle ou fictive.

L'action que nous avons entrepris, ou que nous prévoyons d'entreprendre est soit l'attaque, la fuite ou le stress.

Le résultat de cette action peut être un percept, une image ou un concept.

Le résultat maintenant remplace la situation actuelle, sa comparaison avec la situation désirée provoque une nouvelle émotion qui entraîne une nouvelle action. Le cycle s'arrête lorsque l'émotion a une valeur réelle et provoque une impression agréable ou neutre.

Vous découvrez un problème lorsque vous ressentez cette impression désagréable provoquée par un incident. Si l'incident provoque une forte émotion, votre réaction sera importante. Cette réaction importante exige de consacrer beaucoup de puissance à une action immédiate. Elle exige de connaître la solution du problème pour agir, ce qui n'est pas toujours le cas. Si l'incident ne provoque qu'une émotion faible, ou même rien qu'une humeur, il est probable qu'il n'y aura pas de réaction.

Vous avez dans votre jardin un étang. Vous avez bien constaté que dans l'étang il y avait quelques nénuphars, mais cela ne vous dérange pas. Soudain vous constatez que votre étang est à moitié rempli de nénuphars, vous constatez que le nombre de nénuphars double tous les jours. Combien de jours vous restent ils avant que l'étang ne soit complètement rempli de nénuphars? Un jour. Si vous attendez demain, le travail de nettoyage sera deux fois plus important, et aujourd'hui vous n'avez pas le temps. Si vous aviez su que le nombre de nénuphars double chaque jour, la première fois que vous auriez vu un nénuphar, vous l'auriez enlever et pratiquement vous n'auriez pas eu de problème. Si vous connaissez les règles et les lois qui régissent les événements et les comportements sur lesquels vous devez agir, un petit incident peut provoquer une émotion qui amènera une action immédiate demandant peu de puissance. Et même si l'action n'est pas immédiate, parce que vous ne connaissez pas la solution, vous avez le temps pour la trouver puisque le problème est petit.

Quel est le type d'incident qui permet de découvrir un problème? En général c'est un conflit entre des individus. Il y a conflit entre deux individus lorsqu'ils n'attribuent pas les mêmes valeurs à un événement, les émotions sont exprimées par le langage du corps et il n'y a pas de communication des objets mentaux. C'est cette différence d'objets mentaux et cette différence de valeurs qui constituent le problème. Si les objets mentaux sont des croyances, le changement sera difficile et ne sera accepté qu'après une catastrophe et souvent par la contrainte. Si les objets mentaux sont des règles ou des lois, le changement sera accepté après un échec ou une erreur, et pourra se réaliser par la persuasion. Un petit conflit est difficile à découvrir, mais le problème qu'il sous-entend est petit et donc plus facile à résoudre.

Lorsque vous découvrez un problème vous pouvez avoir deux attitudes. Lorsque vous éprouvez une douleur, c'est un signal que quelque chose ne va pas. Vous pouvez prendre des aspirines ou de la morphine pour ne plus avoir mal. Mais la solution c'est agir; trouver l'explication, modifier l'organe malade ou éliminer la cause de la maladie. De même, si vous vous sentez malheureux, c'est un signal que quelque chose ne va pas. Vous pouvez faire du yoga ou du jogging pour ne plus être malheureux. Mais la solution c'est agir; trouver l'explication, modifier ou créer des structures mentales par l'attaque, supprimer la cause du malheur par la fuite.

Découvrir un problème, ce n'est pas seulement ressentir une impression désagréable suite à un incident. C'est aussi définir en quoi consiste le problème, quels sont les faits réels et quelles sont les circonstances qui les créent. C'est donner une description des actions ou inactions passées et du résultat. Ces actions ou inactions sont souvent inconscientes. Elles correspondent à des objectifs dont bien souvent je ne suis pas conscient. Le meilleur moyen est d'inscrire sur un papier, chaque jour pendant deux à quatre semaines, tous les faits et les circonstances qui posent problème. N'essayez pas de déjà trouver une solution. Pensez plutôt à décrire ce qui s'est réellement passé, sans déformer la réalité à votre avantage, sans porter de jugement.

S'il y a problème c'est qu'il y a une différence entre la situation désirée et le résultat ou la situation actuelle. La situation désirée doit être réellement possible et doit provoquer une émotion agréable ou neutre. Quelle est la situation désirée? Elle est différente pour chaque individu, mais il en existe une qui est commune à tous les individus; c'est d'être heureux. Mais chaque individu a une notion différente du bonheur et il serait fastidieux de passer en revue toutes ces différentes notions, comme il serait inintéressant d'analyser un seul exemple. N'existe-t-il pas une situation qui s'applique à tous les individus, une situation définie de façon suffisamment générale qu'elle s'applique à tous les individus, tout en laissant à chaque individu la possibilité de l'adapter à sa personnalité?

Cette situation, cet état, c'est l'individuation, l'expérience de l'unité du moi, la sensation de plénitude, d'être soi. Cet état possède trois caractéristiques applicables à tous les individus: être conscient, être spontané, être intime.

Etre conscient c'est connaître la différence entre percept, image, concept, émotion, sentiment et humeur. C'est utiliser et reconnaître tous les signaux de tous les capteurs. C'est connaître la différence entre valeur et mesure et utiliser la notion d'erreur. C'est manipuler les objets mentaux et utiliser les jugements rationnel, de valeur et de vérité. Cela permet à l'individu de sélectionner les objets mentaux qui sont plus proches de la réalité, qui ont plus de chances de se transformer en fait par l'action. Jung dirait que l'ensemble des objets mentaux constituant le je et l'ego s'agrandit, le je se développant d'avantage. Cela permet à l'individu d'organiser ses objets mentaux en classes Parent, Adulte et Enfant et lors de la manipulation des objets mentaux de choisir les relations harmonieuses entre classes, celles qui donnent les impressions agréables ou neutres.

L'analyse consiste à se poser des questions, à trouver des réponses et à vérifier que ces réponses se rapprochent de la réalité. Quelle est la situation actuelle? De quoi suis-je conscient? Suis-je spontané? Suis-je intime à certains moments avec certaines personnes? Il est difficile de répondre à ces questions parce qu'elles sont trop générales. Par contre le test psychologique et l'analyse transactionnelle nous permettent de poser une série de questions plus spécifiques.

Test psychologique - En répondant à une série de questions un système expert (programme créé par des experts en psychologie) donne des réponses qui sont une description de la personnalité. La description comprend les tendances générales, le comportement vis à vis du travail, du stress et du sexe, la motivation principale. Le système expert donne des réponses justes en fonction des données entrées. On pourrait croire qu'en utilisant ce système l'individu peut se connaître. En réalité la réponse obtenue est une description de comment moi je me vois. Si le même questionnaire rempli par un autre individu, qui me connaît, est soumis au système expert on obtient une autre description de la personnalité. Cette réponse est une description de comment l'autre me voit. Il est bien rare que les deux descriptions coïncident exactement. On dispose de deux documents et on peut analyser les différences, qui sont considérées comme des erreurs puisque chacun croit sincèrement avoir raison.

Quelles sont les erreurs? Les erreurs sont-elles réellement des erreurs, ou bien c'est moi qui n'accepte pas la description de ma personnalité? Quelle valeur attribuer à ce test? Suis-je satisfait ou anxieux?

L'autre peut passer le test, et moi je peux compléter le questionnaire pour lui. On dispose alors de deux descriptions supplémentaires: comment l'autre se voit, et comment moi je vois l'autre. Ces quatre descriptions permettent de démarrer une discussion entre les deux individus afin de découvrir des éléments de la personnalité. Ce test n'est pas une formule magique qui décrit la personnalité totale d'un individu. Il faut d'abord connaître, ou croire connaître l'individu, du fait de l'avoir fréquenté pendant un certain temps. Le test fait découvrir certains traits de la personnalité auxquels on n'aurait pas penser; par exemple que la motivation principale est de toujours gagner dans n'importe quelle circonstance, ce qui est un avantage dans le travail, mais empêche toute intimité.

Parent - Adulte - Enfant - Je peux dessiner mon diagramme PAE. Encore une fois c'est moi comme je me vois.

Mon comportement indique-t-il que je me trouve le plus souvent dans un état Parent? Suis-je encourageant et permissif (Parent nourricier+)? Suis-je sauveur et surprotecteur (Parent nourricier-)? Suis-je protecteur en suivant des règles (Parent critique+)? Suis-je persécuteur en imposant des règles strictes (Parent critique-)?

Mon comportement indique-t-il que je me trouve le plus souvent dans un état Adulte? Est-ce que je sais mesurer une situation? Est-ce que je connais et admet mes erreurs? Est-ce que je connais la différence entre fait et valeur? Est-ce que je connaîs la différence entre émotion, sentiment et humeur? Est-ce que je maîtrise mes émotions, c'est à dire puis-je les montrer ou ne pas les montrer suivant les circonstances? Est-ce je sais ce que je ne sais pas? Est-ce que je peux rassembler des informations? Estce que je peux choisir entre jugement rationnel, de valeur et de vérité? Est-ce que je peux estimer les probabilités de réussite?

Mon comportement indique-t-il que je me trouve le plus souvent dans un état Enfant? Est-ce que j'ai été modelé par mes parents (Enfant Parent)? Est-ce que je suis bien adapté à mon milieu (Enfant soumis+)? Est-ce que je me rebelle souvent (Enfant soumis-)? Est-ce que je capte et comprend les relations humaines (Enfant Adulte)? Est-ce que je suis libre et créatif (Enfant naturel)?

Comme pour le test psychologique, je peux dessiner mon diagramme et celui de l'autre, et l'autre peut dessiner le sien et le mien.

Féminin -Masculin - Qu'est ce que je pense de l'autre sexe? Est-ce que je pense la même chose de ma mère, de mon père? Qu'est ce que je pense de mon aspect masculin, féminin? Qui a parlé en répondant à la question précédente, mon Parent, mon Enfant ou mon Adulte? Quelles sont les règles qui me font parler ainsi?

Strokes - Ai-je besoin de beaucoup de strokes, de contacts, de contacts humains? Pourquoi beaucoup ou pourquoi peu? Suis-je satisfait du nombre et du type de contacts actuels?

Transactions - Suis-je conscient de mes états Parent, Adulte et Enfant? Suis-je conscient des états Parent, Adulte et Enfant de l'autre? Mes transactions sont-elles directes ou croisées? Est-ce que j'écoute l'autre? Est-ce que je comprends l'autre? Est-ce que j'essaye de le comprendre en demandant des explications ou des justifications? En face de l'autre, est-ce que j'explique ou est-ce que je me justifie?

Mon scénario - Ecrivez très vite trois phrases commençant par: je suis ..., je me sens ..., je voudrais être ....Est-ce que je boude souvent (bouder)? Est-ce que j'essaie souvent de bien faire (se secouer)? Est-ce que je persécute souvent les autres (piquer)? Est-ce que je suis souvent victime (piquer)?

OK ou NON-OK - Quelle est ma tendance générale? Quelle est la tendance générale de l'autre? Suis-je satisfait de cette combinaison?

Jeux - Si ma tendance n'est pas OK OK je réalise des transactions croisées, je pratique des jeux. Quels jeux? Pour gagner ou perdre? Pour éviter l'intimité (par peur de me montrer ou de voir l'autre en réalité)? Qu'est ce qui arrive si j'arrête de jouer?

Toutes ces réponses donnent un ensemble détaillé d'information sur la situation actuelle. Je peux vérifier si chaque élément me permet d'atteindre la situation désirée qui se résume à être conscient, être spontané et être intime. S'il y a une différence entre situation actuelle et situation désirée, c'est que certains éléments ne me permettent pas d'atteindre la situation désirée. Ces éléments sont des objets mentaux que je vais devoir modifier. Mais avant de les modifier il est souhaitable de préciser de quels types sont ces différences. Est-ce une différence de concept, ou une différence due à l'utilisation d'un concept alors que l'on croit utiliser un percept? Est-ce l'utilisation de plusieurs concepts ou percepts contradictoires? Est-ce une différence de croyance, ou de règle? Est-ce l'utilisation d'une règle qui ne s'applique plus à la situation actuelle? La différence est-elle bien définie, de quoi parle-t-on réellement? Quelles valeurs est ce que j'attribue à ces différences? Quelles sont les émotions, sentiments ou humeurs correspondant à ces valeurs? N'ai-je pas mélangé jugement de valeur et jugement rationnel?

Je dispose maintenant d'informations: la description de mon problème sous forme de liste de faits supposés réels de bonne foi qui représentent la situation actuelle, la situation désirée, la différence entre situation désirée et actuelle.

La liste des faits correspond à une série d'actions que j'ai prises, ou que je n'ai pas prises. A cette liste de faits correspond un objectif très certainement inconscient. Cet objectif est une croyance. C'est l'objet mental de référence qui me sert à attribuer une valeur en le comparant à l'objet mental représentant le résultat. Si j'ai agis ou pas agis, c'est que juste avant l'action ou l'inaction, j'étais motivé pour agir ou ne pas agir, je m'attendais à ressentir une impression agréable, la valeur attendue était supérieure à 1. Or je constate une valeur inférieure à 1, une impression désagréable. Cette nouvelle valeur, cette nouvelle impression désagréable est obtenue en comparant l'objet mental représentant le résultat à un objet mental de référence autre que mon objectif. Quel est cet autre objet mental? C'est la situation désirée.

Prenons un exemple. Louise se plaint qu'elle n'a pas d'intimité dans ses relations. La situation désirée par elle est l'intimité. Louise est une battante, elle veut toujours gagner. L'objectif de Louise est de gagner contre l'autre, ce qui lui donne une impression agréable au moment même. L'objectif de Louise s'accorde avec une situation désirée dans le travail, mais pas avec une situation désirée dans une relation intime.

Louise a deux situations désirées. La première qui est d'être reconnue supérieure par les autres et qui s'accorde avec son objectif de gagner à tout prix. En comparant le résultat à la situation désirée et à l'objectif, elle éprouve dans les deux cas une impression agréable. La seconde, qu'elle exprime, c'est d'être intime. La solution consiste à trouver un nouvel objectif qui soit en accord avec la seconde situation désirée.

Si le problème est très grave et que les objets mentaux sont des croyances ou des règles psychologiques, il se peut qu'un changement d'objectif se produise subitement sans que l'individu ne recherche une solution. La solution lui apparaît soudainement comme évidente.

Trouver un nouvel objectif qui s'accorde avec la nouvelle situation désirée demande en général la création d'un nouvel objet mental. Ce nouvel objet mental, cette nouvelle structure, ne peut être construit qu'à partir d'autres objets mentaux. Si je ne les possède pas, je dois chercher l'information chez les autres. Comment font-ils? Sont-ils dans la même situation et leurs solutions s'appliquent-elles à mon cas? En utilisant la créativité je peux créer un nouvel objectif. Si je ne trouve pas la solution, je peux me faire aider, mais c'est quand même moi seul qui doit créer ma propre solution.

Cet objectif s'exprime par des mots, un verbe et un nom. Pour que l'objectif soit réalisable il faut qu'il s'exprime de façon positive, qu'il ne contienne pas "ne pas", qu'il exprime une action. Ainsi l'objectif "je ne veux pas toujours gagner" est plus difficilement réalisable que "l'autre a parfois raison".

Le nouvel objectif ainsi créé ne remplace pas l'ancien objectif, celui-ci est toujours présent. Mais l'individu dispose maintenant de deux objectifs dont il est conscient, il peut donc choisir. Il peut même utiliser les deux, dans des situations différentes, comme Louise à son travail et dans sa vie privée.

Je dois ensuite utiliser le jugement rationnel pour estimer la possibilité de réalisation de la solution. Quelles sont mes forces et comment puis-je les utiliser au mieux? Quelles sont mes faiblesses et comment puis-je les corriger par l'apprentissage? Quelles sont les contraintes qui limitent mon action, et comment puis-je y remédier? Quelles sont les opportunités qui se présentent et suis-je prêt? Dois-je attendre qu'une opportunité se présente? La réponse à ces questions peut modifier la solution et faire découvrir d'autres problèmes.

Le changement peut arriver subitement. Mais en général il se fait petit à petit, par une suite d'actions, avec des réussites et des échecs. On peut choisir un objectif ambitieux pour obtenir un résultat rapidement. Mais ce genre d'objectif demande des ressources importantes. Il demande de consacrer beaucoup de puissance à l'action, c'est à dire beaucoup d'énergie pendant un temps court. Mais nos ressources sont limitées, et de plus, au début du changement nous ne sommes pas certains de réussir et notre motivation peut ne pas être forte.

Si nous entreprenons de petites actions et que le résultat obtenu tend vers la situation désirée, notre motivation augmentera, et nous pourrons continuer à agir de la même façon. Si le résultat obtenu ne tend pas vers la situation désirée, nous n'aurons pas dépensé beaucoup d'énergie, et nous pourrons reprendre notre analyse de la situation pour chercher d'autres solutions. Il est donc important de se fixer des objectifs simples, précis, qui permettent d'atteindre le résultat dans un temps donné. Ces objectifs seront toujours exprimés de façon positive.

                                                                type d'objectifs

Puisque le résultat doit être atteint après un certain temps, il est important d'évaluer régulièrement le résultat à intervalle régulier; par exemple toutes les semaines pendant quatre à six semaines. Cette évaluation pourra être la mesure du résultat, s'il est mesurable. Mais cette évaluation sera aussi la valeur que nous attribuons au résultat, c'est à dire l'impression agréable ou désagréable ressentie en comparant le résultat à l'objectif et à la situation désirée. Nous pouvons par exemple mesurer le nombre d'actions que nous avons prises par jour pour réaliser l'objectif. Pour chaque action, nous pouvons donner une grandeur comprise entre -3 et +3, correspondant à la valeur du résultat, à l'impression ressentie. Nous pouvons alors tracer un diagramme du nombre d'action par semaine, et du total des impressions ressenties pendant la semaine.

Vous devez d'abord répondre à certaines questions. Ai-je consacré le temps nécessaire à mon action? Peut-être faut-il plus de temps que ce qui était prévu. Dois-je changer de plan d'action et d'objectif, ou dois-je rechercher de nouvelles solutions? N'ai-je pas oublier de tenir compte d'une nouvelle situation, de nouvelles informations?

L'action est un processus continu dans le temps. Pour commencer à changer il faut qu'il y ait un problème conscient. Ensuite il faut agir un peu immédiatement. Cette première action donnera un premier résultat que je peux mesurer et auquel je peux attribuer une valeur. Je peux comparer le résultat à l'objectif, ou découvrir l'objectif. Le cycle est démarrer. Je peux changer de boucle, et comparer le résultat à la situation désirée, ou découvrir cette situation désirée. Le cycle continue. Je pourrais attendre d'avoir réalisé toutes les analyses et créé toutes les solutions possibles dans l'espoir de choisir la seule et unique solution qui m'amènerait certainement au résultat désiré. Cela ne marche pas.

Le lion qui a faim se trouve dans une situation désirée: satisfaire son besoin de nourriture. Il part à la recherche d'un troupeau. Il aperçoit un troupeau de gazelles. Il agit un peu immédiatement: il se montre. Le troupeau a peur et s'enfuit. Le lion observe les gazelles et repère celle qu'il a le plus de chance d'attraper: il se fixe un objectif. Il attaque cette gazelle et la poursuit jusqu'à ce qu'il l'attrape ou qu'il ait épuisé toute son énergie. Le lion fait évoluer son action en fonction des résultats qu'il observe.